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Recensione di "Le città InvisibilI" su "Harmonie Magazine N° 61" di Raymond Sérini (francese)
Voici la première œuvre d'une nouvelle formation italienne. Une de plus, me direz vous, mais Obscura est prise en charge par l'un des grands guitaristes du rock progressif italien, David Cremoni, de Moongarden et Submarine silence qui est le pro- ducteur de Le città invisibili . Obscura est un groupe de six musiciens qui assument, dès leur premier opus, une ambition réelle. Pour une fois, ici pas de références affirmées d'un groupe phare des seventies qui co- lore l'intégralité du propos musical. Obscura développe une sorte de rock symphonique romantique- mélancolique très raffiné qui parfois s'emballe dans une sorte de dark prog aux teintes de hard pour s'en revenir dans un romantisme italien des plus classieux. L'exercice aurait été très périlleux pour tout autre nouveau groupe en quête de public. Si la flûte avec sa douceur, le piano classisant, la voix aérienne sont typiquement transalpins et typiques du prog italien, par contre, les climats plus sombres (le titre Ombra tra la folia ) traduisent une modernité sans faille. Les riffs de guitare taillent à la hache et le groupe montre alors un profil beaucoup plus ambiguë entre désespoir et rage ambiante. C'est ce grand écart, ponctué par de nombreux breaks qui est des plus intéressants et propulse Obscura dans un univers musical fusionnel de qualité. Neuf titres se succèdent avec bonheur dont deux instrumentaux très courts comme respiration avec des morceaux plus longs. Une section rythmique inspirée, des claviers qui galopent dans des univers symphoniques ou plus chargés de mystère, une guitare électrique qui égratigne, une guitare acoustique délicate et un chant pro- fond mais jamais envahissant sont les ingrédients majeurs contenus dans cet opus. Mellow records réussit un coup de maître avec la sortie de ce premier opus de Obscura qui est des plus prometteurs pour la suite.